« New York. Le transatlantique « Niagara » est arrivé. Il rapporte que dans la nuit de mercredi, presque à lendroit où le « Titanic » a coulé, le « Niagara » est venu donner dans un banc de glace. Le choc fut si violent quaussitôt le commandant fit envoyer par les ondes hertziennes le message de détresse S.O.S.
Le brouillard à ce moment était intense. Le transatlantique marchait à une vitesse réduite. Il frôlait depuis quelques temps de petits glaçons, lorsque se produisit le choc très violent qui projeta sur le parquet les passagers attablés pour le dîner et les commis du bord pêle-mêle au milieu des verres et des assiettes.
Les passagers, en proie à une vive alarme, se précipitèrent sur le pont. Le commandant passa rapidement une inspection du navire, puis il envoya par télégraphie sans fil un nouveau radiogramme disant quil pouvait continuer à marcher sur New York par ses propres moyens. »
« La Chronique de Bayonne », mercredi 17 avril 1912.
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« New York. Arrival of liner « Niagara ». It is reported that on the night of Wednesday, almost at the same spot where the « Titanic » foundered, the « Niagara » hit an icefield. She rammed it with such violence that the captain immediately had a S.O.S. message wired.
Fog was intense by then. The liners speed had been reduced. For some time, she had been grazing small bits of ice, when a violent shock took place, throwing pell-mell on the wooden floor the passengers sitting for dinner and the ships assistants among glasses and dishes.
The passengers, who suddenly panicked, ran to the bridge. The captain quickly inspected his ship. Then he wired a new cable saying that he could reach New York by himself. »
"La Chronique de Bayonne", Wednesday 17 April 1912
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